Je viens de trouver cet encart sur la thématique « la justice ». Avec plaisir nous vous en donnons le principal ci-dessous.
Le titre séduisant (Au tribunal judiciaire de Brest, cinq mois avec sursis pour des violences commises sur un livreur de journaux – Brest) parle de lui-même.
Sachez que le journaliste (identifié sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Les révélations communiquées sont ainsi réputées véridiques.
Sachez que la date de parution est 2023-01-07 08:34:00.
Deux hommes âgés de 24 et 26 ans étaient convoqués ce vendredi 6 janvier 2023 devant le tribunal judiciaire de Brest, pour répondre de violences commises en réunion le 24 avril 2021 à Gouesnou. Leurs versions des faits s’opposaient radicalement à celle de la victime.
Deux versions des faits opposées
Retour à ce 24 avril 2021, il est 4 h et le livreur de journaux vient de commencer sa tournée. Les bras chargés, d’un pas rapide, il nourrit les boîtes aux lettres quand un jeune homme ivre le surprend dans la pénombre. Sans dire mot, ce dernier lui assène un coup au visage. Un autre individu surgit dès lors de nulle part pour le frapper à la nuque. « Ils m’ont tabassé au sol », indique le porteur de presse aux gendarmes qu’il appelle plus tard, alors qu’il a réussi à se réfugier dans sa voiture. Le certificat médical confirme, par le constat des hématomes, les coups décrits. Huit jours d’incapacité totale de travail sont retenus. Vite interpellés, les agresseurs nient pourtant les dires du plaignant. Après la tentative d’un règlement amiable de l’affaire par le père de l’un d’entre eux, ils peaufinent leur défense. Inversant les rôles, les compères assurent être en réalité les victimes du travailleur. Le premier soutient avoir reçu sans raison un coup de poing de celui-ci alors qu’il est devant son domicile. Le second affirme être ainsi intervenu pour défendre son ami. Le frère de l’un, réveillé par cette bagarre, corrobore leurs déclarations, ayant « tout vu de sa fenêtre ». Lui aussi affine son témoignage en précisant : « À mon avis, (le livreur) a dû se mettre des droites tout seul dans sa caisse. Il fout la merde et se fait passer pour la victime ! ». « Curieuse version ! », conclut la présidente de l’audience, Nathalie Le Borgne, qui acte néanmoins « une forte consommation d’alcool » admise par les deux hommes devant les enquêteurs.
Une victime accablée à l’audience
« Je ne sais pas, mais le livreur avait des yeux bizarres ! », répond l’un des prévenus. Et les deux de maintenir leur vision des choses. Ce qui fait bondir l’avocate de la partie civile, Me Virginie Veret, qui oppose celui qui « cumule le travail de livreur de journaux tôt le matin et un travail de jour » à ceux « qui font la fête depuis la veille ». S’indignant, la plaideuse demande : « Pourquoi agresserait-il en livrant des journaux ? ». Le procureur Camille Miansoni l’approuve en pointant « les versions farfelues » des mis en cause confrontés à des preuves indéniables. Au soutien de ces derniers, les avocates de la défense plaident tantôt la relaxe, tantôt la légitime défense, n’hésitant pas à accabler le plaignant, « qui n’était pas dans son état normal, ayant peut-être consommé de l’alcool ou des stupéfiants, ou les deux, puisqu’il avait une conduite inadaptée avec des yeux exorbitants ! ».
Toujours pas convaincue par cette présentation des faits, la magistrate condamne les deux hommes à un emprisonnement de cinq mois avec sursis. L’un des deux, invoquant son statut de militaire, sollicite que mention du jugement ne soit pas portée sur son casier judiciaire ; une demande refusée par la juge.
Bibliographie :
Amour et justice,Clicker Ici .
La Justice/Épilogue,Le livre .
Médiateurs et Avocats : Ennemis ? Alliés ?,A voir et à lire. .