Sur cette publication, un tout nouvel encart qui va couronner notre revue de presse sur « la justice ».
Le titre (Tribunal de Perpignan : un ex-opposant condamné pour injures envers le maire du Barcarès) parle de lui-même.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», l’éditorialiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez ainsi donner du crédit à cette publication.
L’audience s’est tenue jeudi 1er décembre devant le tribunal correctionnel de Perpignan afin d’examiner ce dossier d’injures et diffamations à l’encontre du maire du Barcarès. Une affaire qui remonte à 2020 et plus précisément au sortir des élections municipales, remportées par le maire sortant face à son épouse.
Lundi 28 novembre, le maire du Barcarès était déjà assis sur le banc de la partie civile du tribunal judiciaire de Perpignan. Pour faire face au propriétaire d’un camping jugé pour avoir commis des dégradations volontaires aggravées après avoir dévasté sa chambre. La décision a été mise en délibéré au 15 décembre. Or, trois jours plus tard, ce jeudi 1er décembre, le maire du Barcarès était de retour au palais de justice de la place Arago pour s’installer à la même place, côté victime toujours.
L’histoire, cette fois, se noue sur fond de bataille politique. On est le 18 mars 2020, quatre jours après la victoire aux élections municipales du maire sortant du Barcarès. Le mis en cause, Jean-René Lopez, un habitant de la commune âgé aujourd’hui de près de 86 ans et candidat à cette époque de la liste déçue de Joëlle Ferrand, raconte qu’il a reçu via internet un texte intitulé « J’accuse Alain Ferrand » « rapport sur le système Alain Ferrand ». L’écrit, qui avait été adressé au préfet des Pyrénées-Orientales, était signé par Loïc Tomissi, ancien adjoint de l’équipe Alain Ferrand et également colistier de son épouse.
Un brûlot d’une trentaine de pages où l’auteur accuse l’élu de tous les griefs. « Dictateur à la petite semaine », « tyran insatiable et malfaisant » « modus operandi antidémocratique et d’une légalité douteuse » « intimidation, menace, chantage allant parfois jusqu’au harcèlement »… tout y passe pour terminer par cette supplique au représentant de l’Etat : « Guidez-nous pour nous sortir de ce labyrinthe infernal où sévit un Minotaure à l’insatiable appétit de pouvoir et à la monstrueuse soif d’or ».
Or, si Loïc Tomissi n’a pas été poursuivi, l’octogénaire (après un non-lieu et un appel d’Alain Ferrand) a été renvoyé devant le tribunal pour avoir diffusé le document par mail à vingt-cinq de ses contacts … dont un avait transmis illico la missive à Alain Ferrand. Et le maire avait tout aussi vite déposé plainte le 16 juin 2020 auprès du doyen des juges d’instruction avec constitution de partie civile pour « injures et diffamations », les deux à titre personnel mais également en tant que dépositaire de l’autorité publique, estimant qu’il s’agissait là d’une attaque publique.
« Ce jugement rend justice à Alain Ferrand »
« Je ne l’ai envoyé qu’à des amis proches dont certains n’habitent même pas le Barcarès. Ce n’était pas pour lui faire du mal« , explique Jean-René Lopez . « Je l’ai fait par réaction épidermique parce qu’Alain Ferrand m’avait envoyé une lettre manuscrite alors que j’étais président de l’UBAC (Union barcarésienne des Anciens combattants NDLR) que je jugeais menaçante. Il pensait que j’allais me coucher mais le petit vieux ne se laisse pas faire. Vous savez, à mon âge, ça ne me fait pas peur… »
Le prévenu a toutefois été reconnu coupable des quatre chefs de prévention portés à son encontre et a été condamné à une peine de 500 euros avec sursis et un euro symbolique de dommages et intérêts, comme l’avait demandé la partie civile. Outre les frais de justice à reverser à la commune du Barcarès au titre de la protection fonctionnelle du maire.
« C’est une satisfaction car cette décision vient dire que l’on ne peut pas écrire ou diffuser n’importe quoi sur Alain Ferrand », rétorque son avocat Me Henri de Beauregard. « Ce jugement vient lui rendre justice car Alain Ferrand n’a pas vocation à être le défouloir des calomnies. En fait, c’est une réaction de dépit d’un candidat qui n’a pas été élu. Il fait partie de tous ces gens qui, au Barcarès, veulent obtenir sur tapis vert, en l’occurrence par justice interposée, des décisions qu’ils ne peuvent pas emporter sur le terrain ».
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