Dans le cadre de notre vocation de vous alerter, nous publions ci-dessous un texte vu sur le web il y a quelques minutes. La thématique est «la justice».
Le titre (la justice rouvre les investigations dans l’affaire Maria à Marseille) est sans équivoque.
Sachez que le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Vous pouvez lire ces révélations en confiance.
L’encart a été publié à une date notée 2023-06-08 10:59:00.
La justice ne renonce pas à tenter d’identifier les policiers qui, le 8 décembre 2018, en marge d’une manifestation des gilets jaunes, avaient violemment agressé une jeune vendeuse qui sortait de son travail. Dans une ruelle du centre de Marseille, projetée au sol par un tir de lanceur de balle de défense à la jambe, la jeune femme, alors âgée de 19 ans, avait été frappée à coups de pied et de matraque par des policiers en uniforme et en civil, lui occasionnant de sérieuses plaies au crâne et justifiant une intervention chirurgicale.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a réouvert, mercredi 7 juin, une instruction qui, à deux reprises déjà, s’était soldée par un non-lieu sans aucune mise en cause. « La cour considère que des actes d’investigations utiles à la manifestation de la vérité peuvent encore être réalisés », lit-on dans l’arrêt que Le Monde a pu consulter.
Les juges accèdent à la demande de Me Brice Grazzini, avocat de Maria – prénom d’emprunt –, qui considère que l’enquête conduite par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) n’est pas allée au bout des choses. Même analyse pour le parquet général qui, dans son réquisitoire concluant à la relance de l’enquête, évoquait « des violences d’autant plus inacceptables qu’elles ont été commises de façon purement gratuite ». L’avocate générale considérait aussi que « cette affaire a sérieusement écorné l’image de l’institution policière ».
Trois ans d’instruction ont permis de démontrer, selon la cour d’appel, que « les agresseurs de [Maria] sont des fonctionnaires de police » et l’IGPN s’est plus particulièrement intéressée à trois policiers, mais ces derniers n’ont jamais été mis en cause.
Panne inhabituelle
L’enquête avait débuté plusieurs mois après l’agression. Les images de vidéosurveillance de la ville avaient été effacées au bout de dix jours et les enregistrements du logiciel Acropol qui grave les échanges radio des équipages n’étaient plus accessibles, n’étant conservés que deux mois. Le logiciel Pégase de suivi des déplacements des effectifs sur le terrain était, ce 8 décembre 2018, tombé en panne entre 14h37 et 23h21. L’avocat de Maria souhaite qu’un expert se prononce sur cet incident, assez inhabituel, selon les utilisateurs de Pégase.
Restaient deux vidéos de riverains ayant filmé l’agression de Maria par des policiers au visage dissimulé. Ces images ont conduit à la garde à vue, un an plus tard, d’un policier du service interdépartemental de sécurisation des transports en commun, victime dix jours plus tôt d’une fracture au majeur gauche. Sur la vidéo, l’un des agresseurs portait une attelle à la main gauche et était vêtu d’une veste et d’un sac à dos noirs de marque The North Face. On y entend aussi un agresseur apostropher un collègue avec le diminutif « Chris ». L’un des membres de cet équipage, présent ce jour-là, se prénommait Christophe. Déclarant ne pas porter de vêtement The North Face, le policier n’a pas été mis en cause.
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