Notre équipe vient de voir cet encart sur le propos « la justice ». Avec régal nous vous en apportons l’essentiel plus bas.
Le titre suggestif (Soupçonné de détournement de fonds publics européens, François Bayrou de retour au tribunal, ce lundi) en dit long.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le rédacteur est positivement connu pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.
La fiabilité est donc marquante concernant cet éditorial.
Sachez que la date de parution est 2024-02-04 10:00:00.
C’est l’heure du jugement, ce lundi matin, pour François Bayrou et celui de dix cadres et élus centristes dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Le triple candidat à la présidentielle, 72 ans, qui a comparu du 16 octobre au 21 novembre 2023, a précisé qu’il serait présent pour le prononcé de la décision à partir de 10 h par le président de la 11e chambre correctionnelle.
« Décideur principal » d’un « système frauduleux » ?
Le Haut-commissaire au Plan, proche du président de la République, Emmanuel Macron, est soupçonné d’avoir été le « décideur principal » d’un « système frauduleux » ayant consisté, entre 2005 et 2017, à utiliser des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour les organisations centristes en France.
11 contrats litigieux et 293 000 euros de préjudice, selon le Parlement européen
En cause : 11 contrats litigieux, pour un préjudice total de 293 000 euros selon le Parlement européen, partie civile. Des accusations que François Bayrou a toujours vivement contestées. À la barre, il a dénoncé une « intoxication » judiciaire, réfutant longuement l’existence d’un quelconque « système » au bénéfice de son parti.
Parmi les autres prévenus figurent l’ex-garde des Sceaux Michel Mercier, 76 ans, cinq anciens eurodéputés dont Jean-Luc Bennahmias, 69 ans, trois cadres et un assistant parlementaire de l’époque. L’accusation a réclamé à leur encontre des peines allant de huit à 20 mois de prison avec sursis et des amendes entre 10 000 et 30 000 euros, assorties de peines d’inéligibilité, là aussi avec sursis.
l’UDF et le MoDem également poursuivis
Les deux structures partisanes sont aussi poursuivies : des amendes de 300 000 euros dont 100 000 ferme et de 500 000 euros dont 200 000 ferme ont été demandées respectivement pour l’UDF et le MoDem. Leurs conseils ont plaidé la relaxe, dépeignant un dossier qui n’a fait que se déliter au fil des années (le préjudice a un temps été estimé à 1,4 million d’euros) et qui ne contiendrait que des documents « sujet à interprétation », sans « aucune preuve ».
Bayrou particulièrement discret
Dans l’attente de cette décision aux lourds enjeux politiques pour lui, François Bayrou se fait particulièrement discret. Et ce alors qu’il est en désaccord certain tant sur le choix de Gabriel Attal pour Matignon que de la composition trop « RPR » du gouvernement.
Cette affaire a complètement contrarié les plans du président du MoDem, dont l’offre d’alliance a contribué à l’élection d’Emmanuel Macron. En 2017, de retour au gouvernement pour la première fois depuis vingt ans, il avait quitté la place Vendôme au bout d’un mois, juste après l’ouverture de l’enquête. Depuis, la doctrine de Macron a sensiblement évolué : des ministres ont pu rester en poste jusqu’à la tenue de leur procès.
Jugé pour prise illégale d’intérêts, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a été relaxé le 29 novembre, une décision définitive. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a comparu pour favoritisme : il a été débarqué lors du remaniement juste avant la décision qui l’a relaxé, le 17 janvier. Le parquet financier a cependant fait appel.
Marine et Jean-Marie Le Pen jugés en décembre 2024
L’enquête sur le MoDem avait été ouverte à la suite du signalement d’une eurodéputée d’extrême droite, Sophie Montel, en réponse à celle visant à l’époque le FN, parti que Montel a ensuite quitté. Dans ce dossier, Marine Le Pen a été renvoyée devant la justice en décembre, aux côtés de son père, de son parti et de nombreux cadres. Ils seront jugés à l’automne 2024 pour des soupçons de détournements à hauteur de 6,8 millions d’euros entre 2009 et 2017.
Une troisième information judiciaire est, en outre, toujours en cours concernant la France insoumise, mais personne n’a été mis en examen depuis son ouverture, fin 2018.
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