Désigné par la rumeur publique et formellement reconnu par un témoin, il a été interpellé le 30 juillet rue des Cordeliers à Bordeaux après avoir tiré des balles à blanc en direction d’une victime depuis lors introuvable. Le témoin n’est autre qu’un policier à la retraite qui, entendant des coups de feu sur la voie publique et voyant des gens courir en tous sens cours Victor-Hugo, s’est approché et a aperçu le prévenu tenant une arme de poing et tirer.

Pas dans son état normal

Essoufflé et fébrile, le tireur s’est débarrassé du pistolet avant l’arrivée des policiers et a noué sa veste de survêtement à sa taille pour modifier son apparence. À l’audience, il finit par reconnaître qu’il avait bien une arme autre que le cutter saisi sur lui. « Mais une fausse, un jouet qui produit des pétards », assure-t-il.

Sauf qu’un étui de cartouche à blanc a bien été retrouvé sur place. Les enquêteurs ont en outre retrouvé dans son téléphone portable la photographie d’un pistolet qui n’avait rien d’un jouet, prise le 23 juillet. « Il avait insulté ma mère », croit-il se justifier avant d’avancer qu’il n’était pas dans son état normal car il avait pris des médicaments en quantité.

« Une nouvelle identité sort du chapeau à chaque fois », soupire la représentante du parquet. « À l’écouter, c’est un élève turbulent surpris dans la cour d’école avec un jouet en plastique qui fait un bruit de pétard. C’est faux. Il est 14 heures, la rue est bondée de monde. C’est intolérable, cela dénature la sérénité de nos quartiers. » Elle requiert 15 mois de prison ferme et un maintien en détention.