Ce texte ayant pour thème « la justice » circule sur le web, nous avons projeté de vous le publier ci-dessous.
Le titre séduisant (Quand des violences sur une ado se transforment en une bagarre familiale qui se finit au tribunal) en dit long.
Sachez que le chroniqueur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur internet.
Cet éditorial peut de ce fait être pris au sérieux.
Face aux juges, ils sont quatre prévenus à devoir justifier de leurs agissements. Tous à la fois victimes et parties civiles. « Cette affaire est le temple de l’immaturité! » en soupirera, excédé, le président du tribunal, Nicolas Ernst, dans le tir croisé des explications confuses.
Retour en arrière. En janvier 2021, la jeune fille se réfugie chez sa cousine pour fuir les tensions qui empoisonnent sa relation avec son beau-père. « Au cours d’une dispute, il m’a jeté un verre d’eau au visage, tiré les cheveux et les oreilles, pour finir par m’enfoncer la tête dans l’oreiller pour que je me taise!« . Devant les juges, Lilas maintient ses déclarations. Le président foudroie Denis: « C’est de l’humiliation ça monsieur!« . C’est la première fois que le beau-père use de gestes de violence admet Lilas, mais ça fait bien longtemps que le dialogue est rompu. « Il était violent avec maman mais à chaque fois elle pardonnait…« .
Lorsque Denis se met en tête de « la ramener à la maison« , les oncles, tante et cousine de Lilas l’attendent au pied de l’immeuble. Bagarre, menaces, injures homophobes, hommes et femme à terre, course-poursuite autour de la voiture avec un tournevis… On songe à ces BD où les personnages se battent dans un tourbillon de poussière sans bien comprendre d’où partent les uppercuts! Le président écoute avec une patience frémissante les différentes versions. La représentante du parquet cherche la légitime défense. « Ils n’ont pas vécu la même réalité! » résume-t-elle, dépitée, au désespoir de la trouver elle-même.
Au centre des débats: la personnalité de Denis, quadragénaire fantasque, déclaré fragile psychologiquement. Capable de tomber un genou à terre devant les juges pour mimer les coups qu’il a reçus. Puis de réciter par cœur les tirades mythiques de Rocky Balboa face à une assistance ébahie d’être au spectacle!
« Les adultes sont censés protéger les enfants mais personne ne s’est comporté en adulte! » regrette le ministère public qui requiert 4 à 12 mois de prison avec sursis pour les protagonistes. « On ne tire pas les oreilles ni les cheveux d’une enfant! » renchérit Me Buchon l’avocate de Lilas en réclamant 1500 euros de préjudice.
De son côté, Me Cheval salue « l’instruction minutieuse » du président et dénonce la strangulation subie par l’un des oncles de Lilas dans la bagarre.
L’avocate de Denis, Me Devret-Autric, réclame une relaxe globale des quatre chefs d’accusation, arguant que son client « n’avait été que la victime d’une expédition punitive » et que Lilas aurait exagéré les violences subies.
Au final, le tribunal a suivi les réquisitions. Pas de prison ferme mais du sursis pour chacun, dont le plus grand quantum, 10 mois, pour Denis.
Lilas, silhouette frêle, visage impassible, quitte le palais la tête haute. Sa souffrance a été entendue.
(1) Le prénom de la victime a été changé
Ce sujet vous a fasciné vous adorerez aussi ces ouvrages:
Des conspirations et de la justice politique/II,Le livre .
L’Encyclopédie/1re édition/HAUTE-JUSTICE,A voir et à lire. .
Sociologie de la délinquance et de la justice pénale – Nouvelle édition actualisée,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.