Ce papier ayant pour thématique « la justice » circule sur internet, nous avons voulu vous le dévoiler dès à présent.
Son titre troublant (Tribunal d’Alès : soupçonnés de trafic de drogue entre le Gard et l’Espagne, ils prétendent juste avoir « rendu service ») est évocateur.
L’auteur (présenté sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres éditoriaux qu’il a publiés sur le web.
Douze prévenus comparaissent devant le tribunal d’Alès depuis ce mardi 7 février dans le cadre d’un vaste trafic de drogues organisé le long du golfe du Lion.
Certains sont surnommés « Funi », « Belle-dents », « Marteau » ou « Kerlouche ». La plupart se connaissent depuis des années, autrefois des jeunes ayant grandi dans ce même coin des Cévennes, près de Ganges et du Vigan. Tous (onze hommes et une femme, en partie âgés d’une vingtaine d’années chacun) comparaissent depuis ce mardi 7 février devant le tribunal d’Alès (un 13e prévenu a déjà été jugé en « plaider coupable »). Les hommes sont soupçonnés d’avoir élaboré un vaste trafic de stupéfiants en s’approvisionnant jusqu’en Espagne. La seule femme est, elle, reprochée d’avoir profité des bénéfices du trafic.
Jusqu’à 505 000 € de revente
Après une longue enquête composée d’écoutes, de géolocalisation et de surveillances, le groupe est soupçonné d’avoir, entre 2020 et 2021, effectué une vingtaine de trajets entre le Gard, les Pyrénées-Orientales et l’Espagne pour se fournir en cannabis, cocaïne et héroïne. Trois d’entre eux sont aussi possiblement impliqués dans la culture de 300 pieds de cannabis dans les Cévennes. La revente aurait, selon les estimations, généré jusqu’à 505 000 € de chiffres d’affaires, avec des marges estimées entre 234 000 € et 330 000 €.
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« Je n’ai jamais rien vu »
Du participant occasionnel jusqu’à Simon K., cerveau présumé de l’organisation (en détention provisoire depuis deux ans), la présidente de l’audience Marie-Lucie Godard décortique un par un les implications présumées des prévenus durant ce premier jour d’audience. La majorité minimise leurs implications, allant parfois en contradiction avec les aveux prononcés lors de l’enquête.
« J’ai rendu service », affirme un revendeur présumé. « Je n’ai jamais rien vu », promet un autre soupçonné d’avoir participé à un convoi. « Je ne savais rien de son trafic », prétend la prévenue Sabrya M., compagne de Simon K.
Vol à la « concurrence »
Depuis le box des prévenus, ce dernier, plusieurs fois cité par le tribunal avec des preuves matérielles le plaçant au centre du réseau, nie plusieurs fois tout « leadership » et affirme avoir, à chaque fois, transmit les ordres de « quelqu’un d’autre », dont il tait le nom. « On m’a demandé de donner un ordre, j’ai donné un ordre ».
Dans une salle d’audience bondée à l’ambiance parfois tendue, l’attitude du groupe devient notamment nerveuse quand la juge évoque le vol présumé, par une partie de la bande, de 25kg de cannabis à un autre réseau situé dans l’Hérault.
« Et ces 25kg, vous ne les avez jamais remboursés ? », demande-t-elle à Simon K. « Je n’étais pas au courant au début Madame », se défend-il hasardeusement. « Ça a dégénéré ».
« La région n’est pas vaste. Même en prison, ils ne vont pas avoir de difficultés pour vous retrouver », poursuit Marie-Lucie Godard.« Qu’ils viennent nous chercher ! », lui crie subitement Benjamin R., autre prévenu placé dans le box. « J’étais armé pour les recevoir, je n’ai pas peur ! » La date du vol de la cargaison coïncide avec l’acquisition de plusieurs armes, dont un fusil à pompe calibre 12, retrouvé au domicile de Simon K. en plus d’environ 2 kg de drogues.
Les audiences doivent se poursuivre encore deux jours, le temps de laisser la place aux réquisitoires du substitut du procureur Cyrille Abbé et aux plaidoiries des avocats. Le délibéré est attendu dans l’après-midi de ce jeudi 9 février. Tous encourent entre 10 et 20 ans de réclusion.
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