Dans le cadre de notre mandat d’information, nous publions ci-dessous un post vu sur internet ce jour. La thématique est «la justice».
Son titre saisissant (L’avocat parisien Jean-Georges Betto jugé pour harcèlement moral et sexuel sur des collaboratrices) en dit long.
Sachez que le rédacteur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Vous pouvez prendre connaissance de ces infos en toute sécurité.
Sachez que la date de parution est 2023-09-08 15:48:00.
Texte d’origine :
L’avocat parisien est soupçonné de harcèlement sexuel sur cinq stagiaires ou collaboratrices entre 2012 et 2017.
Le procès de l’avocat parisien Jean-Georges Betto, spécialiste de l’arbitrage, pour harcèlement moral et sexuel sur des stagiaires et collaboratrices, s’est ouvert vendredi à Paris.
L’avocat de 53 ans, associé de l’ancien ministre de la Justice Dominique Perben, a été visé par une procédure disciplinaire du barreau de Paris, ouverte après le signalement de deux femmes à l’été 2018.
Le 17 décembre 2019, le barreau a prononcé à son encontre une sanction de 12 mois d’interdiction d’exercer, dont 10 avec sursis. La cour d’appel a porté cette sanction le 10 janvier 2022 à 18 mois d’interdiction, dont 12 avec sursis.
Une enquête pénale ouverte en mars 2020
Parallèlement, en mars 2020, une enquête pénale a été ouverte, qui a abouti à ce que l’avocat soit cité devant le tribunal.
Jean-Georges Betto, qui fut notamment l’avocat de Bernard Tapie et de l’ex-oligarque Sergueï Pougatchev, est soupçonné de harcèlement sexuel entre 2012 et 2017 sur cinq stagiaires ou collaboratrices, en ayant instauré un « climat sexualisé permanent ».
Il lui est reproché d’avoir fait des dédicaces à connotation sexuelle de ses livres, posé des questions intrusives sur leur intimité, fait des commentaires sur leurs tenues vestimentaires, des réflexions à connotation sexuelle, des commentaires sur sa propre vie sexuelle.
Un « climat de peur »
Il est aussi jugé pour harcèlement moral envers quatre de ces mêmes collaboratrices et un autre avocat: il est soupçonné d’avoir exprimé en public des moqueries et des propos humiliants sur leurs compétences professionnelles, d’avoir eu une gestion erratique et créé un « climat de peur ».
L’avocat, qui a contesté une grande partie des accusations lors de la procédure disciplinaire et qui est présumé innocent, doit être interrogé le 15 septembre. Lui et son conseil n’ont pas souhaité s’exprimer à l’ouverture du procès.
Un livre dédicacé
Vendredi, une partie civile, qui a fait un stage en 2014 au sein du cabinet, a notamment expliqué que, lors d’un « café en tête-à-tête », il lui avait « parlé de ses ex », de « ses conquêtes » et plus tard, alors qu’elle fumait, lancé: « J’aime bien le goût de la cigarette sur les lèvres des femmes. » Elle a raconté qu’il l’appelait « sa préférée », lui posait la main sur l’épaule et avait joué avec ses mèches de cheveux.
Elle a aussi rapporté qu’il lui avait offert un livre écrit sous pseudonyme comprenant un passage « particulièrement graveleux » concernant une « stagiaire de 24 ans ». La dédicace était: à elle, « qui saura garder le secret » – la défense a fait valoir qu’il faisait référence à son pseudonymat.
La jeune femme a en outre affirmé qu’un jour, alors qu’elle essayait d’aborder avec lui des difficultés professionnelles avec une autre avocate, il lui avait lancé: « je suis sûr que tu aimes les fessées ».
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