Conformément au mouvement mondial de la réforme en Europe (voir les articles précédents sur les réformes récentes au Royaume-Uni, en Allemagne, au Luxembourg, en Italie, en Grèce et en Suisse) et dans le monde (par exemple, la Chine ou le Népal), la France a ainsi lancé à la fin de 2024 le processus de réforme de son ancienne loi sur l’arbitrage (discutée ici). Cet article donne un aperçu concis de ce processus de réforme.
Contexte du processus de réforme
Chargé d’évaluer les améliorations potentielles de la loi sur l’arbitrage français et de formuler des propositions de réforme, un groupe de travail de 17 membres nommé En novembre 2024 par le ministère de la Justice (le «groupe de travail») rendu le 20 mars 2025 un rapport (Le «rapport»), accessible au public depuis le 26 mars 2025. Le rapport comprenait 40 propositions ambitieuses (les «propositions»), ainsi qu’un projet codé cohéfié comprenant 146 Commission (par opposition au 86 actuel).
Bien que le processus de réforme précédent nécessitait onze ans (2000-2011) et impliquait une consultation approfondie, les propositions ont été publiées en seulement quatre mois. L’absence de consultation, ainsi que la nature ambitios des propositions, ont suscité de fortes critiques au sein de la communauté arbitrale française (voir par exemple iciici Et ici). Comme c’est ce qui a mis Dans la presse, le rapport « Causé au tollé« Et »est confronté à une vague de critiques rarement vue dans cette communauté discrète».
Deux semaines plus tard, les propositions ont été présentées lors d’un colloque de haut niveau Pendant la Semaine de l’arbitrage de Paris (PAW). Au cours de cet événement, le ministre français de la Justice a annoncé les étapes substantielles du processus de réforme et certaines des propositions déjà conservées.
Les propositions
Quatre propositions structurelles majeures: une autonomie accrue pour la loi sur l’arbitrage français
Le rapport introduit quatre changements structurels majeurs ayant un impact sur l’architecture de la loi sur l’arbitrage français.
D’abordLe rapport propose de réorganiser et de clarifier les nombreuses sources de loi sur l’arbitrage français – acquisement dispersée entre les articles 1442 à 1527 du Code de procédure civile («CCP») et plus de 100 autres commissions à travers 23 statuts différentes, créant un code d’arbitrage autonome et autonome (Proposition 1). Cette proposition vise à améliorer la clarté, la lisibilité et l’attraction. Bien que les opposants à la codification soutiennent qu’elle limite la flexibilité des tribunaux nationaux, la complexité et le manque de lisibilité du système actuel sont indéniables. Le code autonome simplifierait considérablement la structure de la loi sur l’arbitrage français, apportait son accessibilité pour les praticiens étrangers et le renforcement de la position de la France sur la scène mondiale.
DeuxièmeLe rapport suggère de fusionner les règles régissant l’arbitrage national et international (Propositions 3 et 4), qui n’éliminerait pas le dualisme français mais incorporerait le régime national dans le régime international. Cela élargirait les règles communes, à quelques exceptions près de l’arbitrage domestique. Plusieurs autres propositions découlent de cette suggestion, notamment en éliminant l’effet suspensif des actions d’annulation dans l’arbitrage domestique, comme l’a prouvé l’article 1496 CCP ((Proposition 33), (Ii) la suppression des motifs d’annulation relatifs aux formalités à l’article 1492 (6) CCP ((Proposition 37), Supprimant la possibilité de renoncer au recours dans l’arbitrage international autorisé par l’article 1522 CCP ((Proposition 20), et à l’exclusion de la possibilité de faire appel des récompenses nationales en tant que actuellement inscrites à l’article 1489 CCP ((Proposition 31). Cette simplification alignerait l’arbitrage national sur la flexibilité de l’arbitrage international, tout en reconnaissant les spécificités de l’arbitrage intérieur.
TroisièmeAugmenter davantage l’autonomie de la loi sur l’arbitrage français, le rapport appelle à la promulgation de principes directeurs formels pour aider à l’interprétation de la loi (Proposition 5). La liste proposée par le groupe de travail comprenait pas moins de 19 principes, dont certains existent déjà dans le CCP (par exemple, le droit à un procès équitable déjà en cours de réception à l’article 16 CCPLes principes de célérité et de loyauté fournis par l’article 1464 (3) CCPIndépendance et impartialité à l’article 1456 CCPOu la prévention des risques de refus de justice à l’article 1505 (4) CCP). Gly intéressant, cette liste contenait des principes directeurs qui constitue le noyau de l’approche délocalisée française, la codification de la règle approuvée dans Hilmarton et Putrabali Cette annulation au siège n’empêche pas la reconnaissance et l’application en France. Le rapport propose ainsi de définir (i) la confidentialité comme principe à la fois dans l’arbitrage national et international (par opposition à l’article 1464 (4) CCP actuel qui ne s’applique pas à l’arbitrage international), et (ii) un principe de proportionnalité pour contrôler le temps et les coûts. De plus, le rapport vise à modifier le principe de renonciation à l’article 1466 CCPInversant le controversé Goélette La décision, qui a permis aux parties de soulever de nouveaux arguments et preuves sur la juridiction au stade de l’annulation, et a déclenché le fil d’un de novo Examen des prix des tribunaux français (précédemment discuté ici).
VerserLe groupe de travail propose d’élargir la définition de l’arbitrabilité pour inclure le droit de la famille, le droit du travail et les litiges du droit de la consommation (Propositions 2 et 21)), Un mouvement pro-arbitrage apparemment en réponse aux appels précédents à des changements (voir, par exemple, ici en relation avec le droit de la famille, et ici en relation avec le droit des consommateurs).
Propositions non structurales: nouvelles fonctionnalités et améliorations
En plus des changements structurels de thèse, le rapport comprend de nombreuses nouvelles fonctionnalités et améliorations qui visent, selon les mots du groupe de travail, «pour plus d’efficacité, de simplicité, d’équité, de modernité et de précision».
D’une partLes propositions incluent plusieurs nouvelles fonctionnalités bienvenues, notamment, par exemple, la possibilité de consolider les litiges avant le travail même des liens suffisamment liés pour qu’une bonne admission de justice justifie la consolidation (Proposition 25)); L’annulation ou le refus de exéquaturer d’un prix « à titre de conséquence«Pour les prix liés à ce prix annulé ou inapplicable (Proposition 36)); La possibilité pour les tribunaux nationaux de maintenir la procédure et d’inviter le tribunal arbitral à régulariser sa sentence pour permettre la réhabituelle et / ou l’application, et éviter l’annulation (Proposition 38)); L’introduction d’un mécanisme spécifique pour les parties iMepecunious permettant au juge de soutien à «ordonner toute mesure permettant la conduite de l’arbitrage» (Proposition 19) qui semble susciter les conséquences de la récente ligne de jurisprudence française (voir par exemple Tagli’apau ou CSF)); Et la clarification de la nature des liens entre l’arbitre et les parties (contrat d’arbitre), les parties et l’institution d’arbitrage (contrat pour l’organisation de l’arbitrage), et l’institution arbitrale et l’arbitre (contrat de collaboration arbitrale) (Proposition 18).
D’autre partUn certain nombre de propositions visent à améliorer la commission déjà existante. C’est le cas pour, par exemple, l’inclusion et / ou la clarification des définitions des concepts de « arbitrage« (Proposition 2), « Arbitrage international« Par référence à »Intérêts économiques« Contrairement au libellé »Intérêts commerciaux»Actuellement utilisé dans l’article 1504 CCP ((Proposition 4 et 10), et d’un « Prix arbitral«Qui n’inclut pas les mesures provisoires, mais les récompenses se sont rendus électroniquement (Propositions 12 et 14). Cela est également vrai pour les propositions: permettre la «communication» du prix sous la forme convenue par les parties de déclencher des délais de recours, contrairement à la «notification» formelle (Proposition 15) qui est la moyenne actuelle disponible en vertu des articles 1494 et 1519 CCP; Pour établir non seulement dans l’arbitrage domestique, les principes selon lesquels les tribunaux de la France doivent être composés par un nombre inégal d’arbitres (Proposition 16)); Pour supprimer toutes les exigences de formalisme de l’article 1443 CCP Pour les accords d’arbitrage (Proposition 11).
Étapes et annonces sous-semestres du ministère de la Justice
Justifiant le rythme rapide du processus de réforme, le ministre a déclaré dans son discours au colloque PAW « que »Excellence nécessite un mouvement», Avant d’annoncer que les étapes suivantes du processus de réforme seraient triple, c’est-à-dire:
- À l’automne non plus tard 2025, l’adoption par décret d’une série de mesures «consensuelles», y compris les définitions modifiées de «l’arbitrage international» (Propositions 4 et 10) et «Award arbitral» (Proposition 12), La reconnaissance de l’arbitrage électronique (Proposition 14), La simplification des exigences formelles des accords d’arbitrage (Proposition 11), L’autonomisation des tribunaux pour liquider les sanctions précédemment ordonnées (Proposition 26), La possibilité de consolider les litiges avant le même tribunal arbitral (Proposition 25), L’obligation pour les tribunaux de Paris à être composés par un nombre inégal d’arbitres (Proposition 16), ainsi que d’autres « Ajustements techniques». Bien que la liste complète des propositions adoptées soit encore inconnue, il peut être regretté que lesdites propositions aient été conservées avec une consultation complète;
- En parallèle, l’initiation de cycles de consultation pour discuter des propositions plus controversées et « Atteindre un point d’équilibre», Au cours desquels seront discutés, entre autres propositions, la portée élargie de l’arbitrabilité (Propositions 2 et 21), Le rôle évolutif du juge de soutien (Propositions 7 et 29), et la convergence des régimes d’arbitrage nationaux et internationaux (Proposition 3));
- Enfin, dans le cas 2026, la codification et le « »Valorisation internationale« D’un »Unifié et lisible«Loi sur l’arbitrage français, culminant dans la création d’un code d’arbitrage autonome et auto-extérieur (Proposition 1).
Conclusion
Émis dans un délai remarquablement court, les propositions du groupe de travail sont à la fois ambitieuses et innovantes. Ils ont un grand potentiel pour stimuler une réforme significative à l’automne 2026, améliorant davantage la position de Paris en tant que centre d’arbitrage de premier plan.
Comme pour toute réforme ambitieuse, le processus a suscité des critiques. Cependant, le débat en cours semble se concentrer davantage sur la méthode et le processus que sur la substance des propositions. Il est en effet surprenant que le ministre ait identifié un «bloc consensuel» autour de plusieurs propositions clés, notamment la création pivot d’un nouveau code, avant même la phase de consultation. De même, les références à la nature collective du rapport peuvent être jugées quelque peu préventives et prématurées, étant donné que, à la fois comme le ministre et les coprésidents du groupe de travail reconnu lors du colloque PAW, le processus de concertation ne fait que commencer.
Il est à espérer que les préoccupations initiales de thèse seront rapidement surmontées, ouvrant la voie à un processus de réforme productif et collaboratif à la fin de l’année prochaine.