L’article avec le titre « Robert Badinter au Panthéon : « une légende de son vivant », à Auxerre, les avocats se souviennent de l’homme d’Etat » a été mis en ligne récemment.
Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, décédé en février 2024, fait son entrée au Panthéon à Paris, ce jeudi 9 octobre 2025. À Auxerre, les avocats se souviennent de l’homme d’État qui a marqué l’histoire du droit en France.
Avec l’entrée de Robert Badinter au Panthéon à Paris, c’est la Justice qui fait son entrée dans l’édifice. Ce jeudi 9 octobre 2025, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort, son artisan, d’abord avocat avant de devenir garde des Sceaux, va rejoindre d’autres grandes figures du XXe siècle (Simone Veil, Jean Moulin ou encore Pierre et Marie Curie).
Défenseur de l’abolition de la peine capitale (1981), moteur de la dépénalisation de l’homosexualité (1982), il a marqué le droit français avant d’en devenir l’un de ses garants en rejoignant le Conseil constitutionnel comme président en 1986. « On voit difficilement quelle autre figure a autant marqué le système judiciaire, en tout cas en France », souligne Me Olivier Murn, bâtonnier du barreau d’Auxerre.
Une aura de son vivant
« C’est vrai que quand j’étais étudiant en droit à Paris. Je croisais quasiment tous les jours Robert Badinter dans le jardin du Luxembourg. J’étais toujours impressionné, poursuit le bâtonnier. Il était professeur de droit à l’époque. Je me rappelle, il avait une espèce d’aura tranquille, à la fois quelqu’un de simple et en même temps quelqu’un dont on voyait véritablement toute la charge symbolique, toute l’aura symbolique qu’on pouvait mettre sur ce monsieur. »
Un exemple pour les professionnels du droit
Robert Badinter a commencé sa carrière comme avocat civiliste avant de bâtir sa réputation de pénaliste. Pour la profession, il reste donc un modèle.« On en parle parce que quand on doit choisir un nom de promotion, ça fait partie des noms qui reviennent en premier, explique Me Florian Grigis, avocat pénaliste au barreau d’Auxerre en se souvenant de l’école d’avocats. On en reparle surtout quand on fait l’histoire de la vie politique française et de l’évolution du droit. Ça fait partie des gens que l’on met non pas simplement au Panthéon de l’Histoire française, mais au Panthéon de notre vie professionnelle. »
Que faire si je ne parviens pas à appréhender les implications légales de ma situation ?
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